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27 Octobre 2024
Si la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques a conquis le monde entier, on le sait, certains haineux ont non seulement décrié certains tableaux, tels que "Festivités", dans lesquels ils ont vu une version queer, donc inadmissible de la Cène. Une opportunité pour eux, de se lancer une nouvelle fois dans leur sport favori, le harcèlement via les réseaux sociaux. Ce mardi 22 octobre 2024, sept personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête pour cyberharcèlement contre le metteur en scène Thomas Jolly.
A l'issue de la cérémonie d'ouverture, de nombreux artistes queer ont reçu des menaces de mort et des commentaires lgbtphobes. C'est le cas de la DJ Barbara Butch, des drag queens, Nicky Doll et Piche, mais également Daphné Bürki et Thomas Jolly. Tout.e.s ont porté plainte.
Le célèbre metteur en scène, avait porté plainte à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Il a expliqué être la cible sur les réseaux sociaux de messages et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort.
Le parquet de Paris, prenant l'affaire au sérieux, a ouvert une enquête pour cyberharcèlement le 31 juillet dernier.
Une interpellation de sept personnes dans le Val-de-Marne, l'Hérault et les Alpes-Maritimes.
On a appris cette semaine, que sept personnes ont été interpellées le 22 octobre 2024 par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine. l'enquête est menée par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.
Les sept personnes interpellées, six hommes et une femme, âgées de 22 à 79 ans, ont été placées en garde vue.
Selon une source proche de l'enquête, certains ont des profils inquiétants. L'un des suspects est d'ailleurs considéré comme un professionnel de la haine.
Un des gardés à vue, était candidat suppléant lors des dernières élections législatives sous l'étiquette Reconquête, le parti d'Eric Zemmour.
Vers un procès en mars 2025.
Au moins cinq, de ces sept personnes interpellées, seront convoquées le 5 mars 2025 devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Elles devront réponse de menaces de mort, injures aggravées sur l'orientation sexuelle et religieuse et cyberharcèlement à l'encontre de Thomas Jolly.
Les faits ne sont pas anodins. En France le cyberharcèlement est sévèrement puni. Ces 7 personnes risquent jusqu'à 7 ans de prisons et 75000€ d'amende.